- Institut Jeanne Toussaint - École de Promotion Sociale de la Ville de Bruxelles - Campus des Arts et Métiers
La décision gouvernementale du confinement nous a été imposée le lundi 16 mars 2020 et toute l’équipe de l’école s’est adaptée à cette nouvelle mesure et au nouveau rythme de vie à intégrer. Nous avons développé des stratégies pédagogiques pour maintenir un contact régulier avec les étudiants, tout en prenant en compte leur particularité et le profil de nos étudiants (fracture numérique, vie de famille, vie professionnelle, …).
Dès le lundi 16 mars, le MAD, Home of Creators, plate-forme bruxelloise qui met en connexion les différents métiers de la mode et du design, a relayé un appel à l’aide du monde médical face à la pénurie de masques de protection.
Chapeauté par la Région bruxelloise, un consortium d’institutions reprenant ECORES – TRAVIE – MAD ont lancé une chaîne de production de masques de protection pour monter une chaîne de production locale afin de faire face à cette pénurie.
L’Institut Jeanne Toussaint y a répondu présent très rapidement et a été intégré dans l’équipe de partenaires afin de développer les étapes techniques de production de ces masques et en réalisant le tutoriel et la fiche technique. Notre enseignante, Brigitte Kalanga, est restée disponible auprès des bénévoles pour un support et/ou des conseils par téléphone durant toute la durée de la production.
La chaîne de production collaborative et circulaire, coordonnée par EcoRes et Travie, présente de nombreux atouts :
- C’est un projet collaboratif, initié par un consortium d’acteurs associatifs, institutionnels et entrepreneuriaux.
- La production est relocalisée, produite par les citoyens locaux, et sociale (la pré-production (découpe des tissus, des élastiques, etc.) est réalisée chez TRAVIE avec des travailleurs handicapés).
- La production est distribuée dans plusieurs lieux de production. Les masques sont produits par des citoyens pour des citoyens, dans une approche solidaire.
- Le projet est circulaire (les masques sont réutilisables) et les livraisons sont assurées en cargobike par Urbike (mobilité douce).
La Secrétaire d’état à la Transition économique Barbara Trachte et le Ministre de la Santé, Alain Maron soutiennent l’initiative. Les masques produits ici sont livrés en priorité dans les maisons de repos, le secteur du sans-abrisme et les services d’aide et de soins à domicile.
En soutenant cette initiative, nous répondons aux besoins en termes de masques et nous envoyons un signal fort pour le redéploiement économique. Produire localement pour répondre à des besoins locaux est non seulement indispensable pour l’environnement et l’économie, mais aussi vital en temps de crise.
Ce projet démontre que l’économie durable et locale doit plus que jamais être développée pour favoriser la résilience de notre société, notamment pour les produits les plus indispensables à la vie et aux soins de santé. Les masques sont distribués par IRISCare auprès des institutions et services identifiées comme prioritaires. Les bénéficiaires sont des professionnels de la santé ainsi que des acteurs du secteur de l’aide aux personnes (assistants sociaux, assistants de vie en maison de repos, médecins généralistes, pharmaciens…).
En deux semaines, 2000 bénévoles ont assuré la couture de 100.000 masques à domicile. 80.000 masques ont déjà été distribués auprès des secteurs des soins et de l’aide aux personnes, via IRISCare.
Quelques chiffres :
- 100 000 masques produits depuis le lancement de l’opération.
- Plus de 2000 bénévoles impliqués.
- 80 000 masques déjà distribués à des professionnels du monde de la santé et de la précarité via IRISCare.
- 100 000 masques en cours de production chez les bénévoles.
- 100 000 masques supplémentaires à produire dans les prochaines semaines pour atteindre un total de 300 000 masques produits.